D’abord musicien, Thibaud Rolland comprend vite qu’il se destine davantage à programmer et produire des concerts qu’à en jouer. Cet épisode de SOLD OUT, publié à quelques jours du retour de certains festivals après la pandémie, donne la parole à un patron de festival heureux et chanceux : jeune directeur de NJP (Nancy Jazz Pulsations), Thibaud a pu proposer avec son équipe une édition « collector » de NJP à l’Automne 2020, qui n’aura donc pas été une saison « blanche » à Nancy. On parle avec lui de ce qu’il en a appris, de la suite… et bien sur de son parcours et de plein d’autres choses.
avec Thibaud Rolland, Directeur de « Nancy Jazz Pulsations ».
Episode enregistré dans les bureaux de Delight, à Paris, au printemps 2021.
Bonjour ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de « Sold Out », avec aujourd’hui un invité très particulier. Je crois que c’est le seul Patron de Festival (d’un « gros » festival : plusieurs dizaines de milliers de personnes) qui a déjà connu une « édition spéciale », une « édition collector », une édition qui, en tout cas, a dû tenir compte de la crise sanitaire. C’est Thibaud Rolland, Directeur de Nancy Jazz Pulsations.
Salut Marc !
Très heureux d’être là, merci de l’invitation. Je suis flatté et honoré de succéder à toutes ces personnes que tu as déjà pu inviter, et… d’être assis sur la même chaise que Jackie Lombard !
Je sais que d’autres festivals ont connu des éditions un peu particulières, mais celui-là est très particulier à notre cœur ! Je viens de Nancy, je connais bien Nancy Jazz Pulsations. C’est l’un des festivals qui m’a « fabriqué ». C’est donc hyper important pour nous aussi que tu sois là aujourd’hui, Thibaud. Merci beaucoup !
4 mai 2010, concert de Hip Hop. Un américain qui s’appelle xxx, plutôt Hip Hop / Jazz, déjà dans la « vibe ». C’était à la Cartonnerie, à Reims, avec cette fameuse Association qui s’appelle Velours.
Je mentirais si je disais que c’était en octobre 2020 : on a quand même cru qu’on allait avoir une saison en 2021. Peut-être que l’un des « 14 » billets vendus était en janvier… après, j’ai arrêté de regarder le comptage.
Je m’appelle Thibaud Rolland, je suis Directeur du Nancy Jazz Pulsations. J’ai longtemps été Directeur d’une Association à Reims qui s’appelle Velours, qui fait aussi divers évènements. Je suis depuis peu l’heureux Manager d’un Artiste de Jazz dont vous allez tous entendre parler bientôt et qui s’appelle Léon Phal.
C’est ça, au Conservatoire de Reims. Je remercie la Professeure de Maternelle qui a d’ailleurs conseillé à ma mère de me faire commencer en C.P. là-bas… Voilà, du saxophone, des big bands de Jazz, un orchestre (avant), et…
J’en joue toujours, « pour le plaisir, le dimanche », comme on dit.
Non ! C’est mon prédécesseur qui m’a nommé à sa suite à Nancy Jazz Pulsations[Prend une voix grave]. Quand j’étais en stage en 2009, il m’avait dit : « Il faut choisir ! ». [Rires]
Peut-être qu’il avait raison ! En tout cas, je suis bien content de pratiquer ça en amateur.
C’est d’avoir grandi avec la Musique qui m’a poussé à l’évidence que je devais en faire ma vie, tellement ça prend de l’importance en termes d’émotions… C’est quasiment une religion, « Music is God » : c’est l’une des paroles de Chassol dans l’un de ses albums. Je trouve que c’est bien.
A l’époque, j’avais consulté, à Reims, des aînés qui pour moi avaient un super niveau. Ils avaient 27 ans quand j’en avais 15. Ils galéraient un petit peu quand même : ils étaient Professeur de Musique « à gauche », Intermittent « à droite » … Je me suis dit : « Orientons-nous plutôt sur un truc d’orga » et finalement, la richesse est telle à travers les activités ! On parle évidemment de Programmation Musicale, mais aussi de Communication et d’Administration (j’adore la « compta » par exemple ! [Rires] C’est bête !). J’adore aussi « l’aspect Gestion » des choses.
Ce métier-là me permets de « marier » un petit peu tout, et évidemment la Musique.
Je ne suis pas « expert » du saxophone, mais je te confirme qu’en tout cas, je n’avais pas de problème de crédibilité par rapport à ce poste de Programmation Artistique lorsque je me suis lancé là-dedans.
Je ne sais pas. J’ai l’impression que « plus on connaît, moins on connaît » ! [Rires]
Très tôt, tu as croisé le chemin de Nancy Jazz Pulsations. Avant de le diriger, tu y as sans doute été stagiaire ou peut-être même salarié ou Intermittent.
C’est ça. J’ai entrepris à Reims avec cette Association Velours, avec qui on a développé des Artistes puis surtout lancé et porté de beaux festivals pendant 10 ans. Je gérais donc les deux en parallèle. Il est vrai que Nancy Jazz Pulsations a été un « coup de cœur ».
J'ai étudié à Metz après un D.U.T. Gestion des Entreprises. Alors que j’y suis pour une « mission Sculpture », je vois l’affiche du Nancy Jazz Pulsations, avec tous les noms…
A l’époque, il y avait Birdy Nam Nam autant que Richard Evans. Il y avait « S.M.V. » : Stanley Clarke, Marcus Miller et Victor Wooten (ils n’ont jamais refait ce trio-là). Bref, il y avait une « affiche de malade », qui mêlait tellement de genres musicaux dans un choix de qualité que ça a été une révélation. Je me suis dit : « C’est là que je veux faire mon stage ! », et j’ai eu la chance qu’ils me prennent…
Il n’y a pas de « frontière ». Tant que c’est « beau » ou « bon », « bien joué », « bien fait », ça va intéresser le Public. Il y a vraiment cette démarche de « défricher ». Il y a bien-sûr des « têtes d’affiche » et une « économie », mais il y a toujours eu chez mon prédécesseur et moi-même cette envie de « faire découvrir » .
Justement, je trouve ça super intéressant !
J’aurais eu peur de travailler dans un « festival d’été » qui pourrait ressembler à un autre. Il y a une telle quantité de festivals que, parfois, les programmations se ressemblent.
J’aime ce côté « urbain » : se balader de salle en salle. Pour ceux qui ne connaissent pas, le Parc de la Pépinière est déjà en soi une « dinguerie » : c’est un peu l’équivalent de la Tête d’Or à Lyon, en plus petit. Il est notre « cœur de festival », avec le Grand Chapiteau, le Magic Mirror qui joue jusqu’à cinq heures du matin (la meilleure boîte de nuit de France), et des « salles satellites ». Le tout pendant quinze jours.
Ça « rayonne » : ça va jouer dans toute la Lorraine voire tout le Grand-Est. Il y a beaucoup de choses gratuites pour le Public dans les bars, dans le Patrimoine Historique… C’est un festival assez protéiforme : c’est vraiment passionnant finalement !
C’est ça !
Non, c’est vrai que les aînés n’ont pas choisi la facilité, mais je pense que cela fait partie de « l’identité » du festival.
Il fait parfois un peu frais à Nancy, mais on a déjà été en t-shirt à La Pépinière, un lundi midi, en plein festival !
Je vois ces affiches à Metz, je « tombe amoureux », je demande un stage, je l’obtiens, avec Justine (aujourd’hui ma collègue) et Patrick « Patou » Kader (l’ancien Directeur).
Puis, je suis chargé du Nancy Jazz Poursuite, le « barathon » : 20 concerts dans 20 bars (une partie du « off » du festival), et je « m’éclate ». Je fais à la fois une Programmation régionale et gère la Production de la Salle Poirel : un magnifique théâtre à l’italienne, à Nancy. D’année en année, je reviens chez eux.
En parallèle, je pars travailler en tant que Booker. Je me disais : « Si je veux être Programmateur Artistique et qu’il faut acheter des Groupes, le mieux est quand même de savoir comment ça se passe de l’autre côté. »
Voilà. Cela s’appelle être Booker (ou Agent, ou Impresario… ça a plein de noms).
Je pars donc à Lyon, chez Yuma Productions, qui est à l’époque une « boîte de Production de Cultures Urbaines ».
J’y vends beaucoup de Rap, de l’Electro-Hip Hop, du Hip Hop / Jazz, une Compagnie de danse assez connue : Pockemon Crew, et même quelques dates de I Am et de Sexion d’Assaut !
J’arrive à l’époque où Youssoupha « cartonne », et on fait 70 Zénith avec Sexion d’Assaut. Il y avait à la fois ce côté « grandiose » d’aller à Bercy ou à l’Olympia trois fois dans l’année et le fait d’être au plus proche de Groupes en développement, tels que les Artistes que l’on porte aujourd’hui avec N.J.P.
Le parallèle avec « Reims » est intéressant. C’est à ce moment-là qu'on a récupéré ce qui s’appelle le Reims Hip Hop Festival (que nous avons renommé Boom Bap Festival), qui est devenu un festival pluridisciplinaire.
Un jour, j’ai dit : « Ah non, ce n’est plus possible, je n’arrive plus à suivre ! ». Mon « projet de cœur » c’était « Reims », c’était Velours, en revenant quand même tous les ans en octobre à Nancy.
Je rêvais secrètement de prendre la place de « Patou » une fois qu’il partirait à la retraite.
Un jour il s’est dit : « Tiens, je vais partir en retraite ! » … et il est vraiment parti en retraite !
Gros respect, jusqu’au bout, pour son appétence musicale.
Pour avoir créé quelque chose moi-même et « l’avoir dans le bide » comme ça, je trouve vraiment « classe » la manière dont il s’est retiré, tout en restant à l’écoute et présent.
Elle était bien. Ce n’était pas « la plus belle » en termes de fréquentation, mais ça s’est très bien passé.
On a commencé à innover avec l’équipe : c’est quelque chose d’arriver dans un festival qui a quasi 50 ans avec une équipe déjà en place. C’était donc un challenge humain. C’était à la fois hyper excitant de faire en sorte d’y arriver, et challengeant sur tout ce qu’on voulait améliorer : prendre le nécessaire « virage » du Développement Durable, et développer des Artistes comme Léon Phal dont je parlais tout à l’heure…
… qui a gagné le tremplin Nancy Jazz Up, qu’on a étoffé depuis, etc…
Oui, c’est ça ! [Rires]
Exactement ! On y a cru jusqu’au bout.
Je t’avoue qu’on est passé par tous les états : le bien, le mal, etc… Il y avait quelque chose de challengeant en 2020 : « OK… Pour la première fois depuis 47 ans, le festival n’aura pas lieu avec un chapiteau ! Incroyable ! »
En fait, on a créé un festival d’automne au Parc de la Pépinière (au milieu des arbres).
Je schématise et exagère, mais c’est presque la première fois que le Public voyait les arbres et les Artistes en même temps ! En cela, c’était assez novateur. On a essayé de créer le maximum de convivialité malgré les contraintes.
On avait encore droit aux bars et restaurants en octobre dernier. Il y avait énormément de contraintes et les annulations ont plu jusqu’au dernier jour : l’un des deux Artistes qui clôturaient avait « choppé » la COVID-19…
J’ai d’ailleurs moi-même « choppé » la COVID-19 dans la nuit de « l’after » à l’hôtel, avec les remplaçants qui étaient venus de Strasbourg avec le virus ! Au final, ce n’était qu’une semaine de confinement avant les autres… [Rires]
Oui, c’était presque marrant, loufoque, improbable… mais ça devenait une normalité.
C’est un peu comme ce que l’on vit. [Rires] On ne va peut-être pas parler de ça sur l’antenne de Delight…
C’est ça. Normalement, on présente la Programmation fin juin. Là, on a décidé d’un plan à la mi-juillet, pour présenter la Programmation début septembre. Il y a quand même eu 15 annulations depuis début septembre.
Ce que je trouvais « cool » (peut-être parce que ça rejoint le côté « Gestionnaire » dont je parlais tout à l’heure), c’était qu’il y avait une espèce de puzzle : « Lui, il joue le vendredi 17, à telle heure, dans telle salle… dans cette salle-là, il n’y a pas le droit à la Première Partie… » (dans les salles assises, nous « n’avions plus le droit » de faire jouer deux Groupes : il fallait désinfecter entre les deux, etc…)
Bref, c’était assez marrant de jouer à ce « jeu des chaises musicales ». Cette année…
Je leur dirais que c’est encore plus compliqué que pour nous. Certes nous prenons des risques à jouer en octobre, mais nous avions la chance d’être « post-été », et donc d’avoir pu jouer l’année dernière.
Pour cette année, c’est encore plus compliqué pour eux.
D’une part, organiser un festival et « trouver de la convivialité », c’est quand même ce qu’on recherche pour le Public et pour nous-même ! Le sens de notre métier, c’est rassembler les gens, s’évader, « s’enivrer » (oui, on « s’enivre », on est là pour ça en fait !).
Il est « contre-Nature » d’organiser un « festival assis » où se jouent des styles de musiques qui « se vivent avec le corps », et pas seulement avec l’esprit.
D’autre part, cet été, ces personnes n’auront pas le droit de vendre de l’alcool, ou à manger…
Voilà…
Qu’est-ce que je leur dis ? Je leur souhaite « d’avoir la foi ». En général, on l’a dans ces métiers, pour prendre des risques et envisager des choses.
Ce que j’ai bien aimé pendant la pandémie, c’est la prise de conscience du Grand Public et même de l’Etat (qui a parfois une méconnaissance de nos métiers) : « Ah oui ! Il faut quand même 75 % de billets achetés pour équilibrer ! »
En comptant que 25 % à 30 % du budget provient des bars et des restaurants !
Economiquement, je trouve cela à la fois hyper risqué pour eux, mais aussi « magnifique » pour ceux qui, coûte que coûte (un peu comme nous l’année dernière), essaient de créer quelque chose…
Oui ! Faire un mapping (avec cette affiche au grand cœur rouge, animée sur cet auditorium un peu béton armé / art déco qu’on ne voyait pas non plus d’ailleurs : il était toujours derrière le chapiteau de 3 000 places), reconvertir ce lieu, le repenser, sentir davantage la nature du Parc… c'était vraiment agréable et challengeant.
Cela ressemblait plus à un festival associatif. Mon expérience rémoise s’immisçait dans celle de Nancy…
Oui, c’est ça ! Une « petite Asso ».
On avait quand même une jauge à 2 000 personnes par jour, mais il y avait un « truc » assez bluffant, avec toutes les petites imperfections que cela génère.
Il est désagréable au possible de travailler dans ces conditions. Comme on a monté le festival en deux mois, il y a évidemment eu plein d’imperfections dans l’organisation, même si les gens ne les ont peut-être pas vues ou senties.
Ce ne serait pas un plaisir de le refaire. En revanche, c’est un plaisir de prendre le « bien » de cette édition pour upgrader le festival qui a 47 ans !
Je ne l’espère pas ! [Rires]
Complètement !
On a commencé l’année 2021 en y croyant quand même un peu pour octobre. On a déjà commencé à redessiner le site. Evidemment, on est sur un site très contraignant : on ne peut pas vraiment tout « chambouler » d’un coup.
On a tourné le Magic Mirror, et repensé les espaces pour une « édition normale ». Concernant les décors, on a commencé à parler de plein de choses qui étaient « dans les tuyaux », mais dont l’édition « collector » de l’année dernière a accéléré la réflexion.
Et puis… l’envie d’avoir une salle, aussi. On a bien-sûr des salles partenaires : le théâtre, l’opéra, la Salle Poirel dont je parlais tout à l’heure, une « salle Rock », Le Hublot, qui appartient au C.R.O.U.S.
Du coup, il y a finalement toujours une dépendance aux autres et , en ces « temps de COVID », les règles n’étaient pas forcément les mêmes d’un lieu à un autre. Cela a nourrit le fait de se dire : « Ayons notre lieu aussi ! ».
Bref… c’est du long terme, mais… Ça donne une nouvelle énergie !
Déjà, c’est « stand-by sur la Programmation » depuis fin février, ce qui ne m’était jamais arrivé de ma vie !
Je ne dis pas que je ne parle pas quotidiennement avec des Agents, mais il n’y a plus d’option posée ni de confirmation. Cela n’a limite plus de sens de confirmer pour « déconfirmer » plus tard parce que « l’Artiste est Brésilien » ou je ne sais pas quoi…
J’ai l’impression que le moral était « à zéro » dans tout le secteur en janvier / février, y compris dans mon équipe (surtout pour moi !) [Rires], mais il est bien remonté en mars / avril. Léon Phal sort son album ce 30 avril, et il y a plein d’autres bonnes nouvelles. Je suis vraiment fier de cette équipe : elle a une manière d’aborder les choses avec du recul, en relativisant et en « rigolant ».
C’est sûr qu’à moment donné, il va falloir se mettre une dead line et se dire : « Quand est-ce qu’on choisit ? ».
Je repousse l’échéance puisque cette année il y a des vaccins, des masques, des tests… tout ce qu’il faut, et qu’on est censés être tous vaccinés à la fin de l’été.
Je ne suis pas le seul en France à me poser cette question : « Si on est tous vaccinés (à 60 % ou 80 %), pourquoi la vie ne reprend-elle pas ? » (là, je « m’attaque » à des sujets qui vont au-delà du Milieu du Spectacle).
On est « excités », on a envie de recréer des choses, de « repenser » le fait que l’année dernière on a été dans dix parcs plutôt que dans un seul pour l’évènement gratuit qu’on fait au milieu du festival, de rencontrer d’autres partenaires…
L’autre jour, Tito…
… un monsieur de 82 ans, qui est « insatiable », m’a dit : « Derrière les crises, il y a toujours du positif, et ce côté « réinvention », « chevauchée de tigre » (pour citer notre Président) » [Rires].
Je ne sais pas si c’est le Printemps ou les « beaux jours » (on vit une période formidable en ce moment), mais on a retrouvé ce côté « excitant » et « challengeant ». J’avoue quand même que j’aimerais bien qu’on puisse retravailler normalement parce que c’est tout de même relativement fatiguant…
Oui, bien-sûr, et arrêter de prévoir des choses qui n’auront pas lieu (notre métier se voit au minimum à six mois).
Faire et défaire… ça suffit !
En quoi la « casquette de Manager » a-t-elle du sens après tout ce qu’on vient de se dire ?
Pour moi, cet Artiste va totalement avec ma conviction (et celle du Festival) qui est « d’amener les Publics au Jazz ».
Marc Thonon l’a dit : « Nous ne sommes pas que Jazz », mais ce genre musical est d’une richesse et d’une multitude infinies. Je trouve que Léon Phal (comme d’autres Artistes qu’on fait venir à Nancy Jazz Pulsations) « ouvre des portes » à des gens qui n’écoutent pas et ne connaissent pas le Jazz. Il faut imaginer un Jazz qui « se vit debout », qui se danse, qui « groove », et qui est harmoniquement et mélodiquement vraiment « balaise ».
Il y a beaucoup de belle presse autour de lui. On en est ravis. Cet été, on a des dates dans de très beaux festivals à Vienne, à Sète, à La Défense et au Duc des Lombards (à la rentrée).
Je suis son Manager parce que je crois que je suis « trop gourmand » dans la vie et que mon travail est une passion, un plaisir. Travailler n’étant pas une contrainte, « on se rajoute Léon Phal » … C’est peut-être parce que j’ai du temps sur le plan personnel que je peux autant m’investir aux côtés de Léon.
Il est « monstrueux » !
Dès le 30 avril.
Déjà, je voudrais dire que Romane ne connaît pas bien le Jazz, mais adore Léon Phal, donc… courez !
Je leur dirais qu’il faut « avoir la dalle » ! Il faut « avoir faim » et se faire confiance. C’est en se réalisant, projet après projet et action après action, qu’on prend vraiment confiance en soi (on est vraiment plus « détendus » vers les « fin de vingtaine / trente ans » qu’au tout début).
Vos angoisses sont normales, mais si vous aimez assez la Musique, croyez-y ! On dit toujours que « c’est bouché », que c’est compliqué, etc… C’est vrai que ce n’est pas simple, mais il faut se faire confiance, il faut être passionné, et normalement « ça le fait » … sauf si vous êtes vraiment malchanceux dans la vie !
Merci à toi et merci beaucoup pour l’invitation. C’était un très bon moment !